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Saint-Jean-de-Maurienne célèbre dix ans de politique du vivre ensemble

Début octobre, à l’occasion de la semaine Intergénérationnelle (Semaine bleue) lors de laquelle se sont déroulé de nombreuses activités visant à favoriser les liens entre générations et à valoriser la place des aînés dans la cité, Saint-Jean-de-Maurienne fêtait les 10 ans des Ateliers nationaux du vivre ensemble en présence de l’Odas.

« Nouvellement élu, je prenais toute la mesure des attentes des habitants de Saint-Jean-de-Maurienne qui me disaient « Monsieur le Maire faites que l’on puisse se rencontrer » », témoigne le maire Pierre-Marie Charvoz. Il était donc évident pour Saint-Jean-de-Maurienne d’accueillir le 4 décembre 2009 les premiers ateliers nationaux du vivre ensemble organisés par l’Odas, inaugurant ainsi le « Tour de France » du Vivre-Ensemble qui s’est poursuivi dans les villes de Besançon, Bordeaux, Quimper, Saint-Priest, Valenciennes… Avec pour ambition d’impulser un vrai changement de mentalité, de favoriser l’engagement citoyen et de mieux fédérer les acteurs locaux. A cette occasion, le maire annonçait la prochaine mise en place d’un « conseil municipal intergénérationnel » en lieu et place d’un « conseil des jeunes » et Fabian Jordan, maire de Berwiller (Haut-Rhin), rappelait l’intérêt d’une action menée par les citoyens eux-mêmes : la réalisation devient œuvre collective, tous se l’approprient et la préservent.

Que de chemin parcouru depuis, avec notamment la transformation de la semaine bleue en semaine inter-âges, l’organisation chaque année de la Journée citoyenne, l’accueil du tour de France par de nombreux habitants bénévoles et autant d’actions visant à « inciter la coopération, l’entente, le partage d’un but commun, pour favoriser le vivre ensemble ».

Pour fêter ces dix ans de politique du vivre ensemble, vendredi 4 octobre, la municipalité conviait les habitants à un après midi d’échanges, ponctué par les interventions de Fabian Jordan (maire de Berrwiller, président de Mulhouse Alsace Agglomération et créateur de la journée citoyenne) et de Jean-Louis Sanchez (délégué général de l’Odas). « S’il est vrai que le vivre ensemble est une bataille qui n’est jamais gagnée, soulignait le maire, cette rencontre anniversaire sonne telle une victoire et encourage notre politique volontariste du renforcement de la citoyenneté et du lien social. Maintenant, il faut aller plus loin encore sur les objectifs que nous nous sommes fixés : renforcer les solidarités de voisinage, lutter contre l’indifférence, contre le repli sur soi et la peur des autres, mieux se comprendre pour mieux vivre ensemble, favoriser le dynamisme inter-associatif et intergénérationnel ».

 

Journée citoyenne et prévention de la délinquance

Les 13 et 14 décembre, la fédération Citoyens et Justice organisait sa Commission nationale Justice des Enfants et des Adolescents (JEA) à Pontoise. L’objectif de ces journées étaient de poursuivre les travaux sur la prévention de la délinquance juvénile et d’approfondir cette fois-ci la notion d’Engagement. Pour évoquer ces problématiques, deux jours de débats étaient organisés autour des questions d’engagement qu’il soit citoyen ou institutionnel. Une table ronde intitulée « Les Citoyens sur le devant de la scène » mettait notamment à l’honneur la journée citoyenne, en présence de Didier Lesueur, directeur général de l’Odas, association qui porte l’essaimage de la Journée citoyenne, et Michel Gonord, maire de Champagne-sur-Seine (commune organisatrice de la Journée citoyenne) et ambassadeur de la Journée citoyenne.

En effet, comme l’affirme Citoyens et Justice dans sa note de positionnement stratégique, diffusée à l’occasion de ces deux journées, la prévention de la délinquance est l’affaire de tous. Citoyens, élus, professionnels de l’action sociale, intervenants socio-judiciaires, médecins, éducation nationale…
Elle doit être portée par des politiques nationales et locales capables à la fois d’impulser les complémentarités des dispositifs et de ses acteurs et d’accompagner les citoyens dans l’apprentissage d’un vivre ensemble bienveillant et solidaire.

« La journée citoyenne, c’est quoi ? » par Didier Lesueur, DG de l’ODAS

Il faut retrouver ensemble le goût du partage et de la solidarité qui permettait aux gens de prendre soin les uns des autres. Didier Lesueur, Directeur Général de l’ODAS, défend cette même idée constatant que l’intensité de la pauvreté et de la précarité, est rendue aujourd’hui plus difficile qu’hier en raison de l’affaiblissement des liens sociaux. A cet égard, il relève que depuis 30 ans « toutes les politiques sociales publiques ont favorisé l’autonomie en oubliant d’entretenir son pendant qui est l’interdépendance ».

« Pour grandir, on a tous besoin de se nourrir des uns des autres. (…) Une société de l’individu est une société qui s’effondre et qui va vers la barbarie »

Didier Lesueur

Aussi, favoriser les liens sociaux et solidaires participe de la prévention de la délinquance. Didier Lesueur, Directeur Général de l’ODAS préfère, quant à lui, employer le mot de « prévenance » plus positif et tourné vers l’attention à l’autre.
Cette attention à l’autre est exactement le but de la journée citoyenne, créée il y a 10 ans par le Maire de Mulhouse et portée depuis 2015 par l’ODAS.

L’engagement citoyen comme vecteur de prévention de la délinquance

Michel Gonord, Ambassadeur de la Journée Citoyenne en Ile de France et Maire de la ville de Champagne sur Seine en est à sa deuxième édition.
Des événements dans sa ville, il en faisait régulièrement, marché de Noël, fête de la ville, manifestations thématiques. A chaque fois, peu ou prou, cent cinquante habitants, toujours les mêmes, participent aux festivités. C’est peu au regard des 6 500 champenois que compte sa ville.
Pour lui, la journée citoyenne a quelque chose de particulier en ce qu’elle fédère des personnes qui ne se seraient jamais déplacées, jamais rencontrées.

« Ils ne viennent pas profiter d’une manifestation organisée par la mairie mais travailler à un projet les concernant »

Michel Gonord
Quand les Maires promeuvent l’engagement au travers de la journée citoyenne


Le succès est au rendez-vous

Cette année de nouveaux citoyens se sont engagés dans les actions proposées par la municipalité, permettant de brasser naturellement et sans cibler personne, tous les âges, toutes les origines sociales et culturelles

Pour la mairie, c’est beaucoup d’organisation et d’anticipation mais les retombées tant en termes de réalisation de travaux pour la ville que de rapprochement des citoyens sont des plus positifs. A cet égard, Michel Gonord s’est aperçu qu’un groupe s’était créé sur facebook avec la volonté pour certains participants de se retrouver dans un autre cadre.

Mais qu’en pensent les citoyens

Pierre Spiteri, citoyen engagé et membre d’une association, est porteur de projet depuis la première édition de la journée.

« Pour une journée citoyenne en septembre il faut commencer à réfléchir dès février/mars sur l’action à développer et les équipes à constituer »

Pierre Spiteri

Pour cela, les porteurs d’atelier rencontrent plusieurs fois les équipes municipales. Il faut trouver des projets pérennes. Pas question de créer un nouveau jardin, si son entretien n’est pas pensé en amont que ce soit par un collectif d’habitants ou par les équipes municipales. Le mot d’ordre n’est donc pas de « faire pour » mais de « faire ensemble », tous ensemble.

A cet égard, « Cette année, le centre d’hébergement de migrants de la ville a été associé à l’opération. Des réfugiés se sont proposés pour participer avec nous à plusieurs actions », témoigne Pierre Spiteri.

C’est aussi cela la journée citoyenne !


Source de l’article : Citoyens et justice – Bulletin de la Commission JEA

Berrwiller remporte le trophée des maires d’Alsace dans la catégorie « solidarité et citoyenneté »

Début décembre, les médias DNA et L’Alsace ont organisé les premiers Trophées des maires d’Alsace.  Sur 130 projets soumis au jury, 28 étaient nominés. 12 lauréats ont été distingués dans neuf catégories : sport et loisirs, cadre de vie, citoyenneté, transition énergétique ou développement durable, action sociale… Berrwiller, village à l’origine de la Journée citoyenne, était évidemment de ceux-là, remportant le trophée dans la catégorie Solidarité et citoyenneté. Retrouvez en images le témoignage du maire, Fabian Jordan, à l’issue de la remise des prix.

Journée citoyenne et dimension humaine du développement durable : Présentation au congrès départemental de l’association des maires de la Marne

« Collectivités marnaises, êtes-vous prêtes pour la transition écologique ? » était le thème de la table ronde du congrès départemental de l’association des maires de la Marne qui s’est tenu le 10 novembre à Chalons-en-Champagne et réunissait 600 élus du département. Au programme : la présentation d’actions concrètes pour favoriser le partage d’expérience. Et pour aborder la dimension humaine* du développement durable, le président et la directrice de l’association ont sollicité le réseau Journée citoyenne afin de présenter cette action en faveur du vivre ensemble et ses impacts dans les plus de 2000 communes où elle est organisée.

Didier Lesueur (directeur général de l’Observatoire national de l’action sociale – Odas – qui pilote le réseau et l’essaimage de la Journée citoyenne) a pu apporter la lecture de l’observatoire et expliquer en quoi cette initiative constitue une réponse au délitement des liens sociaux et des repères et permet de susciter une dynamique de vivre ensemble sur une commune.  Véronique Mundel (adjointe au maire de Berrwiller et ambassadrice de la Journée citoyenne) a quant à elle présenté le dispositif et ses impacts sur sa commune de 1200 habitants qui réunit chaque année 400 personnes à l’occasion de sa journée citoyenne.

Retour en image sur cette intervention à deux voix :

* La dimension humaine du développement durable est un des trois piliers du développement durable tels que définis par le Rapport Brundtland de 1987 (qui définit le concept du développement durable et ses trois dimensions : économique, écologique et humaine). Elle exprime le développement « harmonieux » des êtres humains et de leurs sociétés entre eux. Les facteurs permettant ce développement harmonieux comprennent:  la capacité de subvenir à ses besoins vitaux; la santé; l’éducation (scolaire, universitaire,…); l’équité sociale; le lien social; la cohésion sociale; l’éducation à une culture de paix, à des valeurs, à une éthique, à des compétences interpersonnelles, interculturelles, critiques, citoyennes; la responsabilisation, voire un supplément d’âme concernant le sort des êtres humains, du vivant et de la planète; la prise de conscience des facteurs qui anéantissent les économies, les écosystèmes et la vie humaine, et de ceux qui les construisent; la liberté de pensée (…)

À Angers, 3500 habitants oeuvrent pour le vivre ensemble


A l’image du Mans, Troye, Blois, Saint Brieuc… Angers fait partie de ces grandes villes qui organisent leur Journée citoyenne.
Sensibilisation, jardinage, bricolage, solidarité, entraide, partage de savoirs, animations… dimanche 27 mai, ils étaient 3500 habitants et 80 partenaires a « donner une journée pour leur ville et pour les autres », pour la quatrième édition de la Journée citoyenne. Retrouvez le film et les images de la journée.

Centre névralgique de cette quatrième Journée citoyenne, la place Saint-Eloi a notamment permis aux jeunes d’apprendre à forger.

Etre citoyen, c’est aussi échanger ses savoir-faire comme ici autour de la taille de pierre. 

Les Compagnons du devoir ont animé trois ateliers dans leur maison de la rue Leclerc, pour initier à l’éco-construction de matériel urbain notamment. 

Les Angevins ont pu s’initier à l’éco-construction de jardinières en bois grâce aux conseils avisés des des Compagnons du devoir.

Transformée en véritable QG sur le quartier de Belle-Beille, l’école Pierre-et-Marie Curie s’est mobilisée pour aménager un jardin pédagogique au sein même de l’établissement, rue Colonel-Sauveboeuf.

Les élues de quartier ici mobilisées auprès des enfants pour redonner des couleurs aux tracés de la cour de l’école Pierre-et-Marie Curie, à Belle-Beille.

Les équipes, les enfants et les parents du collège Félix-Landreau ont mis les bouchées doubles pour nettoyer les rues du quartier, tandis qu’un autre groupe de bénévoles aménageait un jardin partagé dans l’enceinte même de l’établissement, dans le quartier Justices.

Comme nombre d’écoles et établissements scolaires de la ville, Félix-Landreau au complet s’est mobilisé pour ramasser les déchets dans les rues du quartier Justices.

De nombreux bénévoles se sont employés à nettoyer des espaces verts de proximité, arracher des plantes invasives et désherber ici et là aux quatre coins de la ville, comme ici dans les douves du château.

Le château d’Angers était le théâtre de nombreux chantiers d’entretien des douves et des vignes, tout au long de la journée.

« Passe à l’action dans ton école! »: un leitmotiv particulièrement suivi par les enfants et leurs parents dans différentes écoles de la ville, comme ici à l’école Condorcet où chacun était employé à la réfection des tracés de la cour ou à rafraîchir la peinture des murs extérieurs.

Après un échauffement collectif, une marche ou une course à pied entre le Mail et le quartier du Grand-Pigeon, les participants au Citizen Tour, qui se sont vus colorés à chaque étape du parcours, ont partagé un final festif et musical au centre Marcelle-Menet.

 

En courant ou en marchant, elles et ils étaient très nombreux à s’élancer entre le jardin du Mail et le quartier Deux-Croix/Banchais pour relever le défi coloré du Citizen Tour.

Construire une clôture en bois et un abri pour les animaux, ou encore une boîte à lire, une serre à légumes: une multitude d’animations nature étaient proposées dans la maison de l’île Saint-Aubin, comme ici où quelques-uns se sont attelés à aménager un espace zen dans le verger.

Les habitants étaient invités à déposer leurs objets en bon état, place Jean-Vilar à la Roseraie, et à se servir parmi ceux déposés. Un échange de bons procédés également au coeur de cette quatrième Journée citoyenne.

Les Repair Café fleurissent dans tous les quartiers de la ville, comme au centre Jean-Viilar à la Roseraie où les échanges de savoir-faire permettent de redonner vie aux objets en panne ou détériorés. Un rendez-vous citoyen pour lutter contre le gaspillage.

Devant la boite à selfies, pour le souvenir… Ici à la résidence autonomie Robert-Robin à la Roseraie.

Les résidants de Robert-Robin et les élèves du centre de formation des apprentis Pierre-Cointreau avaient confectionné douceurs et petits gâteaux pour un gouter à partager.

Tandis que certains s’affairaient à nettoyer l’île Robinson à bord d’un kayak au départ de la base de loisirs du lac de Maine, et que d’autres ramassaient des déchets avec l’aide de poneys, l’heure était à la rénovation du mobilier dans les jardins de la maison de l’environnement.

La Journée citoyenne a rassemblé de nombreux bénévoles au jardin de la maison de l’environnement, où tout un chacun s’est employé à nettoyer, désherber, planter et fabriquer des nichoirs pour les oiseaux. (

Les habitants du quartier Monplaisir ont nettoyé pieds d’immeuble et plantations pour améliorer leur cadre de vie, comme ici devant les halls 24 et 26 de la rue de Nozay. La même opération a été menée dans le secteur Paul-Valéry, autour de la résidence l’Harmattan ou encore au parc Herbert-de-la-Rousselière, près de la piscine.

Nettoyer, ramasser les déchets constitue le plus gros du travail entrepris par les Angevins lors de la Journée citoyenne. Ici, sur le long des berges de la Maine.

Toujours aussi impressionnantes, ces tonnes de déchets extirpées de eaux de la Maine. Ici les bénévoles, parmi lesquels de nombreux jeunes, à l’oeuvre pour le grand nettoyage.

Soixante-dix bénévoles et partenaires se sont mobilisés sur le village de la Journée citoyenne, devant le musée des Beaux-Arts, comme ici autour de l’atelier crêpes.

Toute la journée, animations, ateliers et défis en tout genre ont agité la place Saint-Eloi, point de ralliement du centre-ville pour cette quatrième édition de la Journée citoyenne.

Comme les années précédentes, le maire d’Angers, Christophe Béchu, est allé à la rencontre des bénévoles et Angevins mobilisés dans les dix quartiers de la ville.

Cuisiner sans gaspiller, petite leçon de choses en déambulation durant la journée et place Saint-Eloi, autour d’une « disco salade ».

Parmi les 70 partenaires de la Ville, l’association Place au Vélo a sensibilisé et conseillé à la pratique du vélo en ville tout au long de la journée.

Outre le repas du midi partagé au coeur du passage Savary, les habitants et les enfants se sont mobilisés tout au long de la journée pour nettoyer les espaces publics et sensibiliser au tri sélectif.

Avec 80 partenaires et près de 3500 participants, cette quatrième édition de la Journée citoyenne à Angers témoigne de l’intérêt des Angevins pour cette animation marquée du sceau de la solidarité et du partage.

 

(Photos: Coralie Pilard et Patrice Campion/Ville d’Angers)

Retour sur la Journée citoyenne de Champagné : un reportage vidéo réalisé par les habitants.

Lors de leur Journée citoyenne, de plus en plus de communes ont fait le choix d’organiser un atelier photo ou vidéo pour rendre compte du foisonnement et de l’esprit d’entraide et de partage qui anime les rues. Ainsi le jour J, une équipe d’habitants, vidéastes et photographes amateurs, sillonne les rues pour réaliser un reportage. Un travail qui favorise un peu plus l’appropriation de la Journée citoyenne par les habitants et qui permet de valoriser a posteriori l’implication de chacun.

C’est le cas à Champagné qui a organisé un atelier vidéo, porté par les habitants, pour rendre compte des différents ateliers et temps forts de la Journée. Un film diffusé lors de la soirée bilan qui a réuni récemment les participants à la dernière Journée citoyenne. Retour en image sur une journée bien remplie.